
Ils en parlent sur... French Steampunk
Avec La Légende des Stryges, Les eaux du Chaos, Éric Corbeyran, Nicolas Bègue et Lucie Fabbro ressuscitent la série de BD Les Stryges en lui insufflant une dimension inédite : et si les dieux égyptiens n'étaient que des marionnettes ? Et si le vrai pouvoir résidait dans ce fluide ancestral, capable de corrompre jusqu'à l'âme des nations ? Premier volet d'un diptyque ambitieux, ce tome 1 ne se contente pas de relancer une saga culte – il réécrit les règles du thriller ésotérique.
Imaginez un monde où la guerre franco-prussienne n'est qu'un écran de fumée. Où les grandes puissances se disputent non pas des territoires, mais un liquide capable de ressusciter des dieux oubliés – ou de créer des monstres.
Imaginez un monde où la guerre franco-prussienne n'est qu'un écran de fumée. Où les grandes puissances se disputent non pas des territoires, mais un liquide capable de ressusciter des dieux oubliés – ou de créer des monstres. C'est le postulat audacieux de Les eaux du Chaos. Alexandre Sardin, archéologue idéaliste, vient de mettre au jour une découverte qui pourrait renverser l'ordre du monde. Mais dans l'ombre, l'occultiste prussien Sandor G. Weltman manœuvre pour s'emparer de ce pouvoir, quitte à déclencher une catastrophe bien pire qu'une simple guerre.
Ce qui frappe dès les premières pages, c'est l'ampleur du complot. Corbeyran ne se contente pas d'une intrigue locale : il lie le destin de ses personnages à des enjeux géopolitiques mondiaux, tout en y injectant une dose d'horreur surnaturelle. Le liquide noir, substance mystérieuse aux propriétés régénérantes et corruptrices, devient le symbole d'une quête bien plus ancienne et plus importante que les conflits humains. Une quête qui remonte à l'aube des civilisations, et dont les Stryges ne sont que les gardiens… ou les prisonniers.
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Nicolas Bègue et Lucie Fabbro signent ici des planches d'une beauté inquiétante. Les décors égyptiens, rendus avec un réalisme méticuleux, contrastent avec les créatures cauchemardesques qui peuplent les pages. Le liquide noir, omniprésent, est représenté comme une entité vivante, presque organique, qui semble ramper sur les cases et corrompre jusqu'au papier.
Les jeux de lumière sont particulièrement remarquables. Les scènes diurnes, baignées d'une chaleur étouffante, laissent place à des nuits oppressantes où les ombres prennent vie. Quant aux visages, ils sont souvent déformés par la peur ou la folie, comme si le simple fait de contempler le fluide suffisait à altérer l'esprit.
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